Marcher vers la lumière…
Tête emplie de rêves.
S’émerveiller de tout.
D’un rien. Une brindille. Un scintillement au milieu des cailloux.
Ramasser une feuille tombée de l’arbre. Faire rouler la tige entre ses doigts. Observer minutieusement les délicates variations de teintes, du jaune d’or au rouge ocre. Détailler nervures fines, foisonnement de ramifications. Rire aux éclats tout en jetant le végétal aussi haut que l’on peut sauter. Puis dévaler le chemin sans un regard en arrière, courir si vite que haies et murs de pierre s’étirent en trainées colorées, tandis que la feuille oscille et plane, hésitant en un délicat balancement, avant de se poser mollement sur le trottoir gelé…
Courir à en perdre haleine, cheveux claquant au vent, petits pieds déviés de leur axe – elle va tomber ! – mais non, courir, courir encore, entrainée par la fuite et la joie de vivre, courir jusqu’à sentir derrière son dos le pas pressé de sa maman, courir, maintenant sa main enserrant son épaule, s’arrêter net et plonger dans les bras maternels ouverts plus grand que l’univers…
J’M, j’M, j’M
🙂