« Le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. » Vases Communicants
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Pour ce début d’année scolaire, j’ai la chance d’accueillir ici la très belle participation de Pierre Ménard aux Vases communicants de septembre 2011 :
Échec à la nuit.
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Plutôt qu’inventer des anges, s’égarer dans le toujours même bleu silencieux.
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Cette attente. On n’entend plus qu’elles à la ronde, leurs rires et leurs cris.
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Clarté suspendue accrochée aux arbres, pour les faire chanter avec incidence, tout est découpé.
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Faire échec à la nuit – sans la nier pourtant – mais en la surmontant, par un lent mouvement de sortie.
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En forme de lentilles ou de soucoupes volantes. Les nuages préfèrent l’anonymat.
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Les comédiens qui jouent dans la rue sont condamnés à l’anonymat de la foule.
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Ces panneaux n’ont plus lieu ici. C’est ouvert. Pas à tous les vents contraires, non.
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Nous sommes tous sensibles à la perception immédiate d’un lieu : lumières, sons, présences, volumes.
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Le basculement entre le monde accessible du reflet et le monde opaque de la profondeur.
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La perfection de la répétition. Totalité et vide, surgissement et insaisissable.
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Apercevoir un clignotement de sens à la surface incertaine d’un évanouissement.
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Le souvenir et le sens incertain d’une parole portée par le vent, rapportée par les nuages.
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Je laisse le temps et les choses s’en aller. Une part de secret est possible.
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La trace est toujours là pourtant qui montre l’ancienne entrée, aujourd’hui sans chemin.
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Voilà à quoi je pensais en admirant le paysage par la fenêtre de mon train.
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Texte et photos : Pierre Ménard
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Vous pouvez retrouver ma participation aux vases communicants de septembre sur le superbe site de Pierre Ménard
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Et pour ne rien manquer des beaux échanges de ce mois-ci :
L’autre je et Mel 13
Jacques Bon et Daniel Bourrion
Christophe Sanchez et Franck Queyraud
Maryse Hache et Michel Brosseau
Danielle Masson et Camille Philibert-Rossignol
Caroline Gérard et Christopher Sélac
Cécile Portier et Piero Cohen-Hadria
Anne Savelli et Benoît Vincent
Guillaume Le Vot et Chrstophe Grossi
Josée Marcotte et Samuel Dixneuf
Christine Jeanney et Xavier Fisselier
Laurent Margantin et Francis Royo
on glisse en plaisir de l’une à l’autre, dans l’accord des mots