Vivre ! – Partie X – Texte par Isabelle Pariente-Butterlin


VIvre-10-01 VIvre-10-02 VIvre-10-03

Tu passes. Arrête, arrête-toi, viens m’embrasser. Oh non, tu es déjà partie, arrête, viens-là un peu, qu’est-ce que tu as trouvé ?, attends-moi, petit feu follet …

Tu passes dans mon sourire, il n’y a que toi dans mon sourire, tu es là, le monde est plein, le monde s’anime, tu es là, le monde est coloré, et drôle et gai, et vivant, tu es là, l’être vibre, les couleurs aussi, il y a ton rire, attends, reste, ton rire, qu’est-ce que ton rire est gai, et sans méchanceté, j’aime ton rire, tes fous rires, simplement quand tu prévois que je vais te faire rire, parfois, il n’est besoin de rien, presque rien et tu éclates de ce rire gai et coloré qui ne cesse de résonner en moi.

Arrête-toi, petit feu follet, viens un peu, tu n’as pas froid ?, tu veux boire, tu dois avoir soif, à force de courir comme ça ?, viens là, viens quelques instants, reste, que j’attrape ta main, je veux savoir si tu as froid, oui, je sais, je t’embête, tu as l’infini de tes jeux qui, ouvert devant toi comme le monde, attend tes rires et tes constructions savantes, je me souviens de ce que c’est, et l’infini insiste, je sais, et c’est agaçant d’être retenu pour enlever ou mettre un pull,

et d’une voix chantante tu racontes tout cela, je sais, tu le chantes pour d’autres et pas seulement pour toi, et pas seulement pour moi, pour les fées, pour les anges, pour ceux qui t’aime, et ceux qui t’auraient aimé, ce n’est pas possible autrement, il y a dans le monde  un principe de bonheur qui t’entoure et te protège, c’est tout ce que je veux, d’ailleurs, c’est tout ce que je demande, et je sais, oui, petit feu follet, je suis casse-pieds avec mes gilets qui grattent et non, je n’ai que de l’eau, pas du jus de pomme, petit feu follet, mais c’est très bien ainsi,

le monde est beau quand tu le traverses en dansant.

VIvre-10-04 VIvre-10-05

Texte : Isabelle Pariente-Butterlin

Photos : Louise Imagine

______________________________________________________________

Isabelle Pariente-Butterlin n’a fait l’immense bonheur de généreusement déposer ses textes, ici, accompagnés de mes images. Notre conversation reprenant alors,  pour ma plus grande joie. Une respiration, mouvante.

______________________________________________________________

Laisser un commentaire