Vivre ! – V – Texte par Isabelle Pariente-Butterlin


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Approcher, s’éloigner, revenir.

Approcher, un pas, puis l’autre, la marche a son rythme et son déploiement, elle les suit et nous enveloppe dans le mouvement, approcher, s’éloigner, la marche a sa raison d’être, et ses détours, approcher, laisser le réel nous attirer à lui, nous retenir, nous laisser revenir. Revenir. Sur nos pas. Sur les traces de nous dans le réel, à la surface caressante du réel. Revenir. Sur nos pas.
Retrouver, regarder, interroger le monde.

Nos regards font-ils autre chose qu’interroger le monde, incessamment, calmement ?
Ont-ils autre chose à faire que de poser sur le monde nos questions muettes ?

Approcher, regarder le grain du réel. Laisser nos regards se poser. Les laisser reposer. Incessamment, calmement. Sur le grain du réel. Laisser le réel s’instiller en nous, se diffuser en nous, se diluer en nous, et participer de toute notre rêverie au mouvement.

Laisser les mouvements se faire, extension de nos rêveries à la surface du monde, les mouvements se dénouent, et nos ombres les continuent puis les joignent au crépuscule.

Allonger nos pas à la surface du monde, approcher, s’éloigner, laisser nos pas s’allonger, nos ombres s’étirer, s’allonger, approcher, s’éloigner, autant que nos ombres s’éloignent de nous, laisser le soir nous disjoindre, nous rejoindre et nous envelopper de lui.

S’éloigner, revenir, dans le soir, dans un soir, un autre, immense, infini, déployé.

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Texte : Isabelle Pariente-Butterlin

Photos : Louise Imagine

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Isabelle Pariente-Butterlin n’a fait l’immense bonheur de généreusement déposer ses textes, ici, accompagnés de mes images. Notre conversation reprenant alors,  pour ma plus grande joie. Une respiration, mouvante.

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